Ellefut, en 1995, l'une des porte-parole de la révolte des femmes en Corse et du " Manifeste pour la vie ". Et est la preuve que le féminisme est un combat. Artiste, féministe, mère de Toutesles femmes de ta vie Avec Gossip, Brigitte Fontaine, Lady Gaga et Chantal Goya, la programmation musicale du mois de décembre à Lyon donne dans la diva et questionne le lien étroit entre la communauté gay et ses icônes. La connexion inexplicable entre les homos et leurs égéries a toujours fait sourire, mais c’est pourtant une relation complexe. Pourquoi Toutesles femmes ont le pouvoir, change le cours de leurs histoires. C'est un combat mais sans violence, au nom de la reconnaissance. Toutes les femmes ont leurs victoires, des milliers de jours de gloires. C'est une guerre sans violence, au nom de l'indépendance. Oh Oh Oh Oh Toutes les femmes doivent en plus grand nombre, Lesparoles et la vidéo de la chanson Toutes les femmes de ta vie de Doriand. Lire les commentaires des utilisateurs sur ce texte et de partager vos souvenirs et vos émotions. Toutesles femmes de ta vie et Bruxelles · Voir plus » Can't Get You Out of My Head. Can't Get You Out of My Head est une chanson de la chanteuse australienne Kylie Minogue, incluse dans son huitième album Fever. Nouveau!!: Toutes les femmes de ta vie et Can't Get You Out of My Head · Voir plus » Disque de certification Vay Tiền Trả Góp 24 Tháng. Le titre Toutes les femmes de ta vie » interprété par L 5 est sorti en 2002 Il s'est classé 1er des ventes de singles en France pendant 1 semaine du 04/01/2002 au 10/01/2002. Retrouvez ce titre dans les playlistes Hit-parade Pop - Variété - Synth-Pop Retour à la liste des chansons Interprète L5 Année 2001 Sommaire 1 Paroles 2 Dates de sortie 3 Trous Dernières paroles données lors de la même chanson 50 points 40 points 30 points 20 points 10 points Maestro 4 Vidéos Chanson Karaoké Paroles Les paroles de cette chanson ont déjà été montrées en totalité à NOPLP. Légende en gras le texte qui a été montré à NOPLP en italique ce qui n'a pas été montré à l'écran par NOPLP donc aucune certitude de texte entre parenthèses ce qu'il n'est pas obligatoire de chanter, mais fait quand même partie du texte, comme les chœurs ou onomatopées que le candidat a le droit de dire x2 avant un paragraphe le paragraphe doit être répété 2 fois x2 en fin de ligne la ligne doit être répétée 2 fois Si on reconsidère les choses Je ne suis pas ton idéal Écoute ce que je te propose Descends-moi de mon piédestal Je ne suis pas celle qu’on dispose En jolie statue de cristal Je préfère quand tout nous oppose Sois mon rival L’amour a tellement de visages À toi d’ouvrir les yeux Est-ce que tu envisages ? Toutes les femmes de ta vie En moi réunies Ton âme sœur, ton égérie Parfois ta meilleure ennemie Toutes les femmes de ta vie Glamour ou sexy L’héroïne de tes envies Je suis toutes les femmes Tu vois toutes les femmes de ta vie Je ferai semblant de te croire Quand parfois je sais que tu mens Je ne ferai même pas d’histoires Si tes ex reviennent en courant Je suis aussi ton oxygène Quand tu as le souffle coupé Une histoire pour s’éloigner des Contes de fées L’amour a tellement de visages À toi d’ouvrir les yeux Est-ce que tu envisages ? Toutes les femmes de ta vie En moi réunies Ton âme sœur, ton égérie Parfois ta meilleure ennemie Toutes les femmes de ta vie Glamour ou sexy L’héroïne de tes envies Je suis toutes les femmes Tu vois toutes les femmes de ta vie Toutes celles que je suis Sont là en moi Tu vois Si tu fermes les yeux Regarde en toi Regarde un peu tout c’que tu perds x 3 Toutes les femmes de ta vie En moi réunies Ton âme sœur, ton égérie Parfois ta meilleure ennemie Toutes les femmes de ta vie Glamour ou sexy L’héroïne de tes envies Je suis toutes les femmes Tu vois toutes les femmes de ta vie Dates de sortie 50 points non prise Mercredi 27 mars 2013 Maestro prise Mardi 4 novembre 2014 ; 1ère émission Même chanson Vendredi 12 décembre 2014 ; 2ème émission 50 points prise Mardi 16 juin 2015 ; 2ème émission Même chanson Mardi 14 juillet 2015 ; 2ème émission Même chanson Jeudi 17 septembre 2015 ; 1ère émission 40 points prise Vendredi 16 octobre 2015 ; 2ème émission Même chanson Vendredi 11 mars 2016 ; 1ère émission Maestro prise Mercredi 6 avril 2016 ; 2ème émission Même chanson Jeudi 2 juin 2016 ; 2ème émission 40 points prise Jeudi 10 novembre 2016 ; 2ème émission 50 points prise Mardi 19 septembre 2017 ; 1ère émission - Masters 40 points prise Vendredi 2 février 2018 ; 2ème émission Même chanson en entier par Aline Samedi 3 mars 2018 ; 2ème émission Même chanson Lundi 2 avril 2018 ; 2ème émission 40 points non prise Mercredi 2 mai 2018 ; 1ère émission Même chanson Samedi 14 juillet 2018 ; 1ère émission 50 points prise Mardi 21 août 2018 ; 1ère émission 50 points prise Mercredi 26 décembre 2018 ; 1ère émission Maestro prise Vendredi 21 juin 2019 ; 2ème émission 50 points prise Mardi 6 août 2019 ; 2ème émission 50 points prise Lundi 30 septembre 2019 ; 1ère émission Même chanson Mardi 22 octobre 2019 ; 2ème émission 40 points prise Mercredi 15 janvier 2020 ; 2ème émission 40 points prise Mercredi 19 février 2020 ; 2ème émission Même chanson Vendredi 20 mars 2020 ; 2ème émission 50 points prise Mardi 2 juin 2020 ; 1ère émission Même chanson Jeudi 23 juillet 2020 ; 2ème émission 50 points prise Samedi 5 septembre 2020 ; 1ère émission 50 points prise Lundi 14 décembre 2020 ; 1ère émission Même chanson Lundi 18 janvier 2021 ; 2ème émission 50 points prise Samedi 10 avril 2021 ; 2ème émission Maestro prise Samedi 19 juin 2021 ; 2ème émission 50 points prise Mardi 31 août 2021 ; 1ère émission 40 points prise Mardi 5 octobre 2021 ; 2ème émission Même chanson en entier par Margaux Samedi 13 novembre 2021 ; 1ère émission - Masters 30 points prise Samedi 11 décembre 2021 ; 1ère émission 50 points non prise Samedi 25 décembre 2021 ; N'oubliez pas les enfants - 4ème rencontre 50 points prise Vendredi 18 février 2022 ; 2ème émission 50 points prise Mardi 22 mars 2022 ; 1ère émission 40 points prise Vendredi 15 avril 2022 ; 2ème émission Même chanson Samedi 21 mai 2022 ; 2ème émission Trous Dernières paroles données lors de la même chanson L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 12/12/2014 L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 14/07/2015 L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 11/03/2016 L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 02/06/2016 L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 03/03/2018 L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 02/04/2018 L'amour a tellement de visages à toi d'ouvrir les yeux [coupure] est-ce que tu envisages 14/07/2018 Je préfère quand tout nous oppose sois [coupure] mon rival 22/10/2019 Je préfère quand tout nous oppose sois [coupure] mon rival 23/07/2020 L'amour a tellement de visages [coupure] à toi d'ouvrir les yeux est-ce que tu envisages 18/01/2021 L'amour a tellement de visages [coupure] à toi d'ouvrir les yeux est-ce que tu envisages 13/11/2021 L'amour a tellement de visages [coupure] à toi d'ouvrir les yeux est-ce que tu envisages 21/05/2022 50 points D'histoires si tes ex reviennent en courant 16/06/2015 Te croire quand parfois je sais que tu mens 19/09/2017 Te croire quand parfois je sais que tu mens 21/08/2018 Une histoire pour s'éloigner des contes de fées 14/09/2018 Te croire quand parfois je sais que tu mens 26/12/2018 Une histoire pour s'éloigner des contes de fées 06/08/2019 Pas d'histoires si tes ex reviennent en courant 30/09/2019 Te croire quand parfois je sais que tu mens 05/09/2020 Aussi ton oxygène quand tu as le souffle coupé 14/12/2020 Pas d'histoires si tes ex reviennent en courant 10/04/2021 Une histoire pour s'éloigner des contes de fées 31/08/2021 Pas d'histoires si tes ex reviennent en courant 18/02/2022 Je préfère quand tout nous oppose sois mon rival 22/03/2022 40 points Quand tu as le souffle coupé 16/10/2015 Ou sexy l'héroïne de tes envies 10/11/2016 Quand tu as le souffle coupé 02/02/2018 Si tes ex reviennent en courant 07/06/2018 Quand parfois je sais tu mens 15/01/2020 Pas d'histoires si tes ex reviennent en courant 19/02/2020 Quand parfois je sais que tu mens 05/10/2021 Quand tu as le souffle coupé 15/04/2022 30 points Je suis aussi ton oxygène 11/12/2021 20 points À renseigner 10 points À renseigner Maestro 04/11/2014 1 000 € Mon piédestal 2 000 € Est-ce que tu envisages 5 000 € Ou sexy l'héroïne de tes envies 06/04/2016 1 000 € De cristal 2 000 € D'ouvrir les yeux 21/06/2019 1 000 € Mon piédestal 2 000 € D'ouvrir les yeux 5 000 € Je ferais semblant de te croire 10 000 € Une histoire pour s'éloigner des contes de fées 20 000 € Si tu fermes les yeux regarde en toi regarde un peu tout ce que tu perds 19/06/2021 1 000 € Te propose 2 000 € Quand tout nous oppose 5 000 € Les yeux est ce que tu envisages 10 000 € De te croire quand parfois je sais que tu mens 20 000 € Si tu fermes les yeux regarde en toi, regarde un peu tout ce que tu perds date 1 000 € À renseigner 2 000 € À renseigner 5 000 € À renseigner 10 000 € À renseigner 20 000 € À renseigner Vidéos Chanson Karaoké [Paroles de "Toutes les femmes de ta vie"][Couplet 1 Claire, Lydy]Si on reconsidère les chosesJe ne suis pas ton idéalÉcoute ce que je te proposeDescends-moi de mon piédestalJe ne suis pas celle qu'on disposeEn jolie statue de cristalJe préfère quand tout nous opposeSois mon rival[Pré-refrain Alexandra]L'amour a tellement de visagesÀ toi d'ouvrir les yeuxEst-ce que tu envisages tu envisages[Refrain Toutes]Toutes les femmes de ta vieEn moi réuniesTon âme sœur, ton égérieParfois ta meilleure ennemieToutes les femmes de ta vieGlamour ou sexyL'héroïne de tes enviesJe suis toutes les femmes, tu voisToutes les femmes de ta vie[Couplet 2 Coralie, Claire]Je ferai semblant de te croireQuand parfois je sais que tu mensJe ne ferai même pas d'histoireSi tes ex reviennent en courantJe suis aussi ton oxygèneQuand tu as le souffle coupéUne histoire pour s'éloigner desContes de fées[Pré-refrain Alexandra]L'amour a tellement de visagesÀ toi d'ouvrir les yeuxEst-ce que tu envisages[Refrain Toutes]Toutes les femmes de ta vieEn moi réuniesTon âme sœur, ton égérieParfois ta meilleure ennemieToutes les femmes de ta vieGlamour ou sexyL'héroïne de tes enviesJe suis toutes les femmes, tu voisToutes les femmes de ta vie[Pont Marjorie]Toutes celles que je suis sont là en moi, tu voisSi tu fermes les yeux, regarde en toiRegarde un peu tout c'que tu perds[Refrain Toutes, Claire, Lydy]Toutes les femmes de ta vieEn moi réuniesTon âme sœur, ton égérieParfois ta meilleure ennemieToutes les femmes de ta vie toutes les femmesGlamour ou sexy et sexyL'héroïne de tes enviesJe suis toutes les femmes, tu voisToutes les femmes de ta vie[Refrain Toutes, Claire]Toutes les femmes de ta vieEn moi réuniesTon âme sœur, ton égérieParfois ta meilleure ennemie ta meilleure, meilleure ennemie, yeahToutes les femmes de ta vieGlamour ou sexyL'héroïne de tes enviesJe suis toutes les femmes, tu voisToutes les femmes de ta vie[Refrain Toutes, Claire, Lydy]Toutes les femmes de ta vie ta vieEn moi réunies whoaTon âme sœur, ton égérie ton égérieParfois ta meilleure ennemie ennemieToutes les femmes de ta vie toutes les femmesGlamour ou sexy toutes les femmesL'héroïne de tes enviesJe suis toutes les femmes, tu voisToutes les femmes de ta vieHow to Format LyricsType out all lyrics, even repeating song parts like the chorusLyrics should be broken down into individual linesUse section headers above different song parts like [Verse], [Chorus], italics lyric and bold lyric to distinguish between different vocalists in the same song partIf you don’t understand a lyric, use [?]To learn more, check out our transcription guide or visit our transcribers forum Paroles de la chanson Toutes Les Femmes par Tal No No No No No ... Au cœur de ce monde toutes les femmes, même celles qui vivent en silence, ont le pouvoir, sans prendre les armes, d'imposer, d’imposer tous ce qu'elles pensent. Elles se battent contre l’ignorance, pour décider de leurs avenirs, et pour gagner le droit de dire leurs désirs, leurs importances. Refrain Toutes les femmes ont le pouvoir, change le cours de leurs histoires. C'est un combat mais sans violence, au nom de la reconnaissance. Toutes les femmes ont leurs victoires, des milliers de jours de gloires. C'est une guerre sans violence, au nom de l'indépendance. Oh Oh Oh Oh Toutes les femmes doivent en plus grand nombre, faire bouger ce monde sortir de l'ombre. Et puis tout faire pour que notre terre se tourne vers, vers la lumière. Un jour , cent jours et puis s'en vont les inégalités. Quand viendra le jour de l’équilibre, enfin libres, elles ne seront plus soumisses. refrain Il est temps pour moi, de vivre ainsi. Fière de mes choix, j'assume enfin ce que je suis. refrain x2 A cause de la guerre, des milliers d'Ukrainiens, principalement des femmes et des enfants, ont tout quitté pour trouver refuge en France. Franceinfo donne la parole à six d'entre eux, qui décrivent le mal du pays et l'incertitude face à l' Olga, Sofi, Oleksandra, Tany et Elena font partie des quelque 100 000 Ukrainiens accueillis en France. Il et elles ont quitté l'Ukraine après le début de l'invasion russe, le 24 février dernier et ont été accueillis par la France comme réfugiés. Certains pensaient ne rester qu'un mois, d'autres espèrent ne pas quitter l'Hexagone ; ces réfugiés ont en commun des histoires de déchirement et de deuil de leur vie d'avant. Et une question, qui revient en fil conducteur comment se reconstruire et avancer quand on a laissé son pays, ses proches et sa vie à 3 000 kilomètres ? >> Guerre en Ukraine suivez notre direct pour les six mois du conflit Pour franceinfo, cet homme et ces femmes ont accepté de raconter leur quotidien dans leur pays d'accueil, entre problème de logement, difficulté à faire son deuil, à étudier ou à créer. "J'ai mis deux mois à comprendre à quel point j'étais triste" Sofi Zakrasniana, 16 ans, Alixan Drôme. Je suis arrivée ici, dans la Drôme, le 13 avril. Au début, je ne voulais pas aller à l'école française, je ne voulais faire connaissance avec personne. J'étais extravertie en Ukraine et ici, je suis devenue plus réservée. J'ai mis deux mois à comprendre à quel point j'étais triste. Triste de perdre tout ce que j'avais. Emmanuelle, qui m'héberge avec ma mère, a trouvé une école spécialisée dans l'accueil des étrangers. J'y suis allée, tout en continuant mes devoirs pour le lycée à Kiev. Lors de mon premier cours, des élèves m'ont demandé en français qui j'étais. Je n'ai pas répondu. Ils étaient gentils, mais ils ne parlaient pas anglais et je ne maîtrisais pas le français. Je connaissais déjà cette partie du programme de mathématiques. En histoire, aussi, j'avais déjà appris ces leçons, mais je ne comprenais pas les mots du professeur. C'était très difficile. Je me suis accrochée. J'ai été fâchée, en colère, puis j'ai accepté. Mon rêve est d'avoir deux formations devenir psychologue pour enfants et étudier les sciences politiques. J'avais le projet de partir à l'étranger, mais jamais je n'aurais pensé que cela se ferait dans de telles conditions. Je rêve du Canada, mais là-bas, les études ne sont pas gratuites, et mes deux parents ont perdu leur travail avec la guerre. Je ne sais absolument pas où je pourrai aller. "En même temps, il est plus rassurant d'être en sécurité, de ne plus entendre les sirènes. Elles me donnaient envie de pleurer." Sofi Zakrasnianaà franceinfo En arrivant en Moldavie, puis en Hongrie, j'ai suivi les cours de mon lycée de Kiev à distance, mais des professeurs devaient parfois arrêter le cours et courir pour s'abriter. On peut difficilement parler de cours normaux dans cette situation. Ici, en France, je prépare l'équivalent du bac ukrainien. C'est étrange, car je ne pourrai pas le passer. Il faut être en Ukraine pour cela. Pourrai-je retourner à Kiev dans un an ? Je n'en sais rien. Cela m'inquiète beaucoup, car il me faut cet examen pour poursuivre mes études. "Je ne peux créer que des œuvres liées à cette guerre" Tanya Cheprasova, 46 ans, Paris. Mon nouvel atelier est ici, à Paris. Ma place, c'est celle au fond, derrière le grand chevalet. Je viens tous les jours, du matin au soir. Je crée, je dessine, je peins. Vous avez vu à l'entrée, ça s'appelle "L'Atelier des artistes en exil". Ça porte bien son nom puisque j'ai quitté Kiev fin mars à cause de la guerre. J'ai pris peu de choses avec moi. Juste cette trousse rouge avec des crayons et des marqueurs que j'emmène partout, et ce dossier dans lequel je stocke des croquis. Je pensais que j'allais rentrer vite. Et ça fait cinq mois que je suis là. "Donc rien n'est à moi ici. Ni les tubes de peinture sur les étagères, ni les pinceaux sur la table. Ce pinceau que j'utilise beaucoup, je l'appelle "mon amour"." Tanya Cheprasovaà franceinfo En ce moment, je travaille sur des casques militaires, des vrais. Je les ai achetés ici et je les transforme. J'ai aussi ce portrait en cours. C'est une vieille dame originaire de Marioupol, une rescapée de l'Holocauste, qui a dû de nouveau fuir sa ville. Au début, l'adaptation artistique a été difficile. J'avais des blocages, je commençais quelque chose, j'arrêtais. Je pensais à mes parents qui sont toujours à Louhansk, dans le Donbass. A ma vie d'avant, d'artiste professionnelle. Il a fallu que je me réinvente, l'inspiration est arrivée récemment. A Paris, je suis entourée de très, très belles choses, l'architecture, les monuments. Mais en fait, je ne peux rien créer d'autre que des œuvres liées à cette guerre cruelle. Même si je mets de la sincérité, ces œuvres sont physiquement et psychologiquement assez difficiles à produire. Récemment, j'ai pu exposer dans l'atelier. Ça me fait du bien que le public français voie mon travail. Je garde aussi le lien avec le public ukrainien en publiant des photos sur les réseaux sociaux, c'est important pour moi. Car je vais bien rentrer un jour dans mon pays. D'ailleurs, quand je rentrerai, je ne rapporterai aucune de mes œuvres réalisées ici. Je laisserai aussi les pinceaux, même celui que j'appelle "mon amour". "Je réalise que mon père est mort" Oleksandra Zakrasniana, 40 ans, Alixan Drôme. Au troisième jour de la guerre, des soldats russes ont tué mon père dans le village où je suis née. Ils l'ont fusillé en public. Nous l'avons appris le soir même, alors que nous étions déjà en Moldavie. Nous n'avons pas pu l'enterrer. Son corps est sûrement dans une fosse commune, quelque part. J'ai cherché tous ceux qui étaient prêts à témoigner pour ce crime. Depuis la France où nous sommes arrivées le 13 avril, avec ma fille et ma mère, j'ai échangé avec plus de vingt personnes, localisé l'endroit où papa a été tué. Je suis repartie trois jours à Lviv témoigner auprès de la police et faire un test ADN pour tenter de retrouver son corps. Cela m'a occupée chaque jour pendant plus de deux mois. C'était mon devoir. Je ne pouvais pas ne pas le faire. Je serai soulagée quand nous aurons trouvé sa tombe, quand les coupables seront punis. Mon sentiment est impossible à décrire. J'ai eu une haine très forte envers les soldats russes. Je me demande "Pourquoi ?" Je réalise que mon père est mort. Mais il n'a pas pu être enterré, et cela empêche un processus de deuil. Perdre l'accès à son village natal, c'est aussi, en quelque sorte, un deuxième assassinat. Avec ma famille, nous voulons construire un monument en hommage à papa, à l'endroit précis où il a été tué. "Je n'ai pas encore tourné la page. Mes émotions vont d'un extrême à l'autre." Oleksandra Zakrasnianaà franceinfo Avec ma formation de psychothérapeute, je comprends ce qui se passe. Je cherche la motivation et la force pour recommencer à vivre de nouveau. Savoir que ma fille est en sécurité, avec moi, me donne de la force. Le soutien de nos proches et de la famille qui nous accueille aussi. Je vois le chemin parcouru ma fille est scolarisée, j'ai commencé les cours de français, je recherche un emploi. J'ai posé des bases sur lesquelles je pourrai m'appuyer. Si papa était en vie, il me dirait que j'ai sauvé le reste de la famille. J'ai réussi à amener maman en France. Elle est hospitalisée depuis un mois. Grâce à cela, j'ai pu prolonger sa propre vie. "J'aimerais que la France donne des visas aux étudiants étrangers" Bassem, 21 ans, Andrésy Yvelines. Je n'étais à Odessa que depuis trois mois quand la guerre a éclaté. Je suis tunisien et j'ai quitté mon pays pour suivre un doctorat de psychologie en Ukraine. Je venais à peine de commencer ma première année. J'aimais beaucoup la ville, mais je n'ai pas eu le temps de vraiment la découvrir. J'ai décidé de partir d'Ukraine avec un ami le 27 février, en car, en direction de la Moldavie, parce que l'on entendait constamment des bombes tomber. Mon ami avait peur. Moi non, je m'étais préparé à l'idée d'un départ. Nous n'avons passé qu'une seule journée en Moldavie avant d'arriver à Iasi, en Roumanie, où un avion affrété par mon pays devait décoller pour la Tunisie. J'ai décidé de ne pas monter dedans. "Je ne veux pas revenir en Tunisie, où il y a trop de problèmes de sécurité, l'éducation n'est pas au même niveau... Je n'y ai pas de futur." J'ai pris un train pour Bucarest où je suis resté trois mois. Puis j'ai passé trois semaines en Allemagne. Je m'y plaisais, mais il n'y avait aucune opportunité pour moi là-bas. Je suis finalement arrivé à Andrésy, dans les Yvelines, en juin, où j'ai rejoint un autre ami qui y habite. J'aime beaucoup Paris, je veux rester ici. Je cherche aussi du travail pour avoir un peu d'argent. Je peux tout faire, et j'ai entendu dire que certaines universités pourraient accepter des étudiants sans papiers. On verra si c'est vraiment le cas. Tout cela est très compliqué, car tous mes documents d'identité et mon diplôme sont restés en Ukraine. Je n'ai aucun moyen d'y avoir accès et je ne peux donc pas m'inscrire. Je veux demander le statut de réfugié, mais l'Etat français nous dit de rentrer chez nous, en Tunisie. J'aimerais que les autorités donnent des visas aux étudiants étrangers qui ont fui l'Ukraine et qui sont en France. Bien sûr, je ressens de la tristesse et je suis inquiet, mais je dois continuer à avancer. "Loin de ma maison, je ressens comme un vide" Elena Yarovenko, 46 ans, Viarmes Val-d'Oise. Où est mon foyer, où est ma maison aujourd'hui ? Marioupol et l'Ukraine sont dans mon cœur. C'est notre pays, nos traditions. Notre appartement à Marioupol, où j'ai vécu avec mon fils, a été détruit. Notre ville était moderne, touristique, notre vie était très confortable. Tout allait bien. A mes yeux, il était impossible qu'une guerre puisse avoir lieu au XXIe siècle. Et puis, il y a eu les premiers tirs. Le centre-ville est devenu un cauchemar. Des immeubles étaient partiellement dévastés, il y avait des flammes, des voitures détruites dans la rue. Nous vivions au sous-sol et n'avions plus d'électricité, nous manquions d'eau et de nourriture. C'était terrifiant. Maman ne voulait pas partir "C'est ma maison. Comment pourrais-je partir ?" me disait-elle. Elle est morte fin juin, quand nous étions en Pologne. J'avais besoin de fuir la guerre, mais aussi de fuir son décès. Nous sommes arrivés en France début juillet. En l'espace d'une seconde, j'ai découvert une nouvelle vie. Tout est nouveau. Je me sens un peu chez moi ici. Viarmes est une très belle ville, calme, et les gens sont accueillants. Nous essayons d'apprendre le français avec Grégory, qui nous a permis d'être hébergés. J'essaie de tout noter pour travailler la prononciation. Je peins chaque jour, je cuisine, je me promène au parc. "J'aime ce nouveau pays, sa langue, sa culture. Mais c'est un pays différent. Tout est différent." Elena Yarovenkoà franceinfo Et une part de moi dit "Je veux rentrer chez moi". Ces paysages qui m'entourent, ce n'est pas l'Ukraine. De nombreux amis sont toujours à Marioupol et ce qu'ils m'écrivent est terrifiant. D'autres sont en Allemagne, en Suisse, en Israël... Je veux rentrer chez moi. Je suis loin de ma maison, et je ressens comme un vide en moi. La France, comme l'Ukraine, sera peut-être dans mon cœur un jour. Mais j'ai besoin de temps pour cela. "On comprend que c'est difficile de vivre avec nous" Olga Vasylchenko, 51 ans, Toulouse Haute-Garonne. Je suis partie de Kiev le 17 mars avec mon fils de 15 ans, Myron. L'immeuble où j'habitais n'était pas loin de Boutcha et d'Irpin et les bombardements y étaient très intenses. J'ai choisi la France comme point de chute car je voulais un pays où mon fils puisse continuer ses études. J'ai trouvé une famille d'accueil grâce à Facebook. On a été très bien accueillis, mais la maison était située loin de tout. Le village le plus proche était à plus de 2 km. Heureusement, nos hôtes m'ont aidée à trouver une autre famille d'accueil, plus proche de Toulouse. J'ai été soulagée et j'ai pu inscrire mon fils au collège. Au début, tout s'est très bien passé avec cette nouvelle famille, mais au fil du temps, la situation s'est délitée. On a même interdit à mon fils d'ouvrir le frigo pour se servir à boire ou à manger. On m'a reproché d'être trop souvent absente… Je connais au moins une dizaine de femmes ukrainiennes qui m'ont raconté une expérience similaire. On comprend bien que c'est difficile de vivre avec nous, les réfugiés. Finalement, on nous a demandé de partir. Grâce à l'aide d'une association, on a pu trouver une autre solution d'hébergement. Un ancien monastère reconverti en centre d'accueil temporaire, en banlieue de Toulouse. Le problème, c'est que l'endroit est loin de tout. Il n'y a pas de magasins, un bus qui ne passe plus après 19 heures... Le pire, c'est qu'on se retrouve à 2 heures de voiture du collège de mon fils. "Je ne sais pas comment je vais régler ce problème, mais je vais le régler. Je n'ai pas le choix, car je veux que Myron puisse rester dans le même établissement." Olga Vasylchenkoà franceinfo Je veux aussi revenir en Ukraine, après la guerre. Mais il faut être réaliste, ça n'arrivera pas avant un ou deux ans. Je reste ici pour l'instant, parce que là-bas, Myron ne pourra pas recevoir l'éducation que je veux pour lui tant que la guerre n'est pas terminée. J'espère que nous pourrons trouver une solution de logement en France à long terme. Je ressens un désespoir total à cause de tout cela.

parole toutes les femmes de ta vie