5n dossier pĂ©dagogique n MUSÉE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE n Les femmes et la RĂ©volution française Ɠuvres de la fin du XVIIIe siĂšcle Salle de l’étĂ© 1789 (niveau 0) n Jean-Baptiste LALLEMAND (1706-1803), L’Arrestation du gouverneur de la Bastille, le 14 juillet 1789. Huile sur toile, vers 1790-1795 (H. 0,63 m, l. 0,80 m). Nosbols en noix de coco participent au quotidien Ă  la rĂ©duction des dĂ©chets dans le monde. A mon avis, Requip Pharmacie Internet pas Cher n’avons pas besoin de montrer tous les jours a notre chien qui est le dominant, ils le comprennent trĂšs vite. Ces lĂ©sions secondaires (encĂ©phalomyĂ©lite post-infectieuse ou encĂ©phalomyĂ©lite aiguĂ« dissĂ©minĂ©e) provoquent nĂ©gativementles droits fondamentaux des femmes et des hommes tels que le droit Ă  la vie, Ă  la santĂ©, Ă  l’éducation, Ă  la dignitĂ© et Ă  l’intĂ©gritĂ© physique ; 13. violence sexiste : actes perpĂ©trĂ©s contre les femmes, les hommes, les filles et les garçons au titre de leur sexe, qui occasionnent ou pourraient occasionner Ă  exposĂ©oral ou Ă©crit car elle doit accrocher le spectateur ou le lecteur et lui donner envie d’en savoir plus. Vous devez ensuite : - DĂ©finir le sujet, les mots clĂ©s - Annoncer votre plan. 6. RĂ©diger la conclusion : - Elle reprend les points essentiels du dĂ©veloppement qui permettent de rĂ©pondre aux problĂšmes posĂ©s en introduction Ladiplomatie française a fait du thĂšme du droit des femmes l’une de ses prioritĂ©s sur le plan de la coopĂ©ration. Ces actions vi-sent Ă  Ă©tablir un dialogue rĂ©gulier, constant et constructif avec les États et la sociĂ©tĂ© civile sur le thĂšme des droits des femmes. Dans ce cadre, la cĂ©lĂ©bration de la journĂ©e mondiale de la fem- Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. Les filles victimes d’une double discriminationDans de nombreux pays, les filles sont les premiĂšres victimes des violations des droits de l’enfant et subissent en gĂ©nĂ©ral une double discrimination de par leur Ăąge et de par leur sexe. Elles seront plus souvent victimes de discrimination que les garçons car elles sont Ă  la fois mineures et de sexe fĂ©minin. De plus, la double discrimination peut devenir triple lorsque d’autres facteurs se rajoutent, comme par exemple le fait d’ĂȘtre pauvre, d’appartenir Ă  un groupe minoritaire ou d’avoir un statistiques suivantes permettent d’observer les diffĂ©rences entre garçons et filles ‱ Avant l’ñge de 5 ans, les petites filles ont 3 fois plus de chance que les petits garçons de souffrir de malnutrition.‱ Dans les pays en dĂ©veloppement, une fille sur trois n’achĂšve pas le cycle d’éducation primaire, avant tout parce qu’elles consacrent 8 fois plus de temps que les garçons aux tĂąches domestiques. Par consĂ©quent, dans le monde entier, 96 millions de filles de 15 Ă  24 ans sont analphabĂštes, contre 57 millions de garçons.‱ Chaque jour, 25 000 filles sont victimes de mariages forcĂ©s, ce qui les oblige Ă  abandonner l’école. La grossesse est la premiĂšre cause de mortalitĂ© chez les filles ĂągĂ©es de 15 Ă  19 ans.‱ Dans le monde, 50% des agressions sexuelles impliquent des filles de moins de 16 Ă  la vieLe droit Ă  la vie des filles n’est pas aussi respectĂ© que celui des garçons les naissances de garçons sont privilĂ©giĂ©es par les parents et la mortalitĂ© des filles de moins de 5 ans est supĂ©rieure Ă  celle des garçons. Les raisons sont multiples. L’une d’entre elles est la prĂ©fĂ©rence des parents trĂšs prononcĂ©e dans certains pays d’avoir un fils plutĂŽt qu’une fille. C’est le cas en Chine, un pays qui a imposĂ© une loi sur l’enfant unique. Le sexe masculin y Ă©tant davantage valorisĂ© socialement. D’ailleurs, de nombreux couples dĂ©cident d’interrompre la grossesse lorsque la femme est enceinte d’une mĂȘme, dans des rĂ©gions pauvres de Chine ou d’autres pays oĂč il n’y a pas la possibilitĂ© de connaĂźtre le sexe de l’enfant avant l’accouchement, on tue le nouveau-nĂ© quand il n’est pas du sexe dĂ©sirĂ©. Cette pratique est connue sous le nom d’infanticide et touche tout particuliĂšrement les filles infanticide fĂ©minin.Dans certaines rĂ©gions, ces deux pratiques ont provoquĂ© un grand dĂ©sĂ©quilibre entre les sexes. A tel point qu’un rapport de l’ONU a calculĂ© en 2007 que sur les 100 millions de petites filles manquantes » dans le monde entier, 80 millions concernent l’Inde et la dĂ©sĂ©quilibre a de graves consĂ©quences Ă  long terme un fort manque de filles dans le monde pourrait entraĂźner une augmentation de la traite des jeunes filles et des femmes ou alors, dans certaines rĂ©gions, obliger les femmes Ă  se marier avec plus d’un homme. Par exemple, on estime qu’en Chine entre 2015 et 2030, 25 millions d’hommes n’auront aucune chance de trouver une Ă  l’éducationActuellement, 96 millions de filles sont analphabĂštes, contre 57 millions de garçons. Cela est dĂ» au fait que dans certains pays ou rĂ©gions, la scolarisation des filles n’est pas considĂ©rĂ©e comme prioritaire. Il s’agit d’endroits oĂč l’on prĂ©fĂšre que les filles s’occupent des tĂąches domestiques ou aident leur mĂšre Ă  s’occuper des enfants plus Ă  la santĂ©Peu d’études sur les nouveau-nĂ©s diffĂ©rencient les garçons et les filles, mais il semble qu’à la naissance les filles possĂšdent un lĂ©ger avantage biologique sur les garçons. Cependant, cette tendance s’inverse dans de nombreux pays en dĂ©veloppement car les filles y sont plus souvent privĂ©es de suivi mĂ©dical, d’hygiĂšne et de bonnes conditions alimentaires, et sont donc plus vulnĂ©rables face aux problĂšmes de croissance et plus susceptibles de mourir quand elles sont encore trĂšs autre grave problĂšme de santĂ© des petites filles, qui peut Ă©galement entraĂźner la mort, est la grossesse prĂ©coce, avant tout provoquĂ©e par les mariages forcĂ©s alors qu’elles sont encore trop mutilation gĂ©nitale fĂ©minine est une autre violation des Droits de l’Enfant. Chaque annĂ©e, environ 3 millions de filles et d’adolescentes subissent cette pratique, qui peut parfois entraĂźner d’irrĂ©versibles problĂšmes de santĂ©, et mĂȘme provoquer des infections Ă  la protectionDes filles du monde entier sont victimes de mariages prĂ©coces, de grossesses, de trafic d’enfants et de violence sexuelle. 50% des agressions sexuelles totales sont subies par les filles de moins de 16 plus, il est Ă©galement important de souligner que dans la majoritĂ© des cas de violence domestique, considĂ©rĂ©e dans beaucoup d’endroits comme une affaire privĂ©e, ce sont les filles et les femmes de l’environnement familial qui sont infantile et grossesse prĂ©coceChaque annĂ©e dans le monde, 10 millions de filles sont mariĂ©es avant l’ñge de 18 ans. Cela peut avoir de graves consĂ©quences sur leur avenir, car cela les empĂȘche de poursuivre leur scolaritĂ© et met leur santĂ© en danger, par exemple lorsqu’elles tombent enceintes Ă  un Ăąge encore trĂšs grossesse est la principale cause de mortalitĂ© chez les jeunes filles de 15 Ă  19 ans. En plus de leurs propres vies, celles de leurs bĂ©bĂ©s sont aussi en danger car leur corps n’est pas encore suffisamment prĂ©parĂ© et car elles n’ont pas accĂšs Ă  un suivi mĂ©dical pendant la grossesse, pendant ou aprĂšs l’accouchement. Chaque annĂ©e, 70 000 adolescentes meurent dans les pays en voie de dĂ©veloppement suite Ă  des complications liĂ©es Ă  l’accouchement ou Ă  la filles mariĂ©es avant l’ñge de 18 ans sont davantage exposĂ©es, tant sur le plan physique que psychologique, au risque de violences domestiques de la part de leurs maris ou d’autres membres de la famille. La raison principale de ce type de violences est la croyance du mari ou des hommes de la maison selon laquelle la femme ou la fille est leur subordonnĂ©e et qu’elle leur forme de violence est difficile Ă  Ă©valuer et Ă  Ă©viter, Ă©tant donnĂ© qu’elle se dĂ©roule habituellement derriĂšre des portes closes. Dans de nombreux endroits, on les considĂšre comme un problĂšme privĂ© et la majoritĂ© des femmes ne prennent pas le risque de les dĂ©noncer, ou les gouvernements n’en font pas suffisamment pour dĂ©tecter et punir fortement ce type de et exploitation sexuelleL’abus sexuel dĂ©signe un acte de pression envers une personne dans le but qu’elle accomplisse une pratique sexuelle contre sa volontĂ©. L’abus sexuel peut ĂȘtre physique ou psychologique, et n’implique pas toujours un contact physique avec la victime, par exemple lorsque l’on oblige quelqu’un Ă  participer Ă  des vidĂ©os ou photographies pornographiques ou encore dans les cas de prostitution caractĂ©ristique de l’abuse sexuel est l’abus de pouvoir. Il s’agit d’une des violences les plus prĂ©judiciables tant physiquement que psychologiquement car elle peut comporter des risques graves pour la santĂ© des personnes maladies sexuellement transmissibles, grossesses non dĂ©sirĂ©es
, mais aussi dĂ©stabiliser leur Ă©quilibre psychologique et les exposer Ă  la dĂ©pression, au suicide, Ă  la consommation de drogues ou d’alcool, Ă  90% des abuseurs sont des hommes, tandis que les femmes ont plutĂŽt tendance Ă  tenir le rĂŽle de complices. Selon l’Institut International des Droits de l’Enfant, une femme sur cinq et un homme sur dix ont Ă©tĂ© victimes d’abus dans la guerreMalgrĂ© ce que l’on pourrait penser, de nombreuses petites filles s’enrĂŽlent parmi les combattants dans les conflits armĂ©s. En fait, sur les 300 000 enfants soldats estimĂ©s dans le monde, 100 000 sont des filles. La majoritĂ© d’entre elles s’enrĂŽlent pour trouver nourriture et protection. Cependant, elles sont souvent violĂ©es et sont victimes d’abus sexuels ou de violence en gĂ©nĂ©ral, y compris aprĂšs la fin du Droits des fillesInstitut International des Droits de l’Enfant ; Les Droits de l’Enfant et les filles?, 2002Écrit par Natalia LĂłpez Traduit par Florian Valette Revu par ValĂ©rie Hubert Olympe de Gouges est nĂ©e le 17 mai 1748 Ă  Montauban. À 17 ans, elle Ă©pouse un homme qui lui fĂ»t imposĂ© ce qui aiguisa sans doute sa conscience du sort rĂ©servĂ© aux femmes et sa conscience politique. !!Femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est considĂ©rĂ©e comme une pionniĂšre du fĂ©minisme. TrĂšs investie dans la rĂ©volution française, elle rĂ©dige en 1791 une DĂ©claration des droits de la femme et de la citoyenne, qu'elle adresse Ă  la reine Marie-Antoinette, en Ă©cho Ă  celle de 1789. Elle lutte pour l'Ă©mancipation de la femme, pour la reconnaissance de sa place sociale et politique. Elle milite Ă©galement pour l'abolition de l'esclavage. Proche de Condorcet, elle rejoint les Girondins en 1792. CondamnĂ©e par le Tribunal rĂ©volutionnaire, Ă  cause d’une affiche qui revendiquait le droit de vote pour pouvoir choisir leur forme de gouvernement elle est guillotinĂ©e le 3 novembre 1793 elle voulait ĂȘtre politique et c’est lĂ  tout son crime. !!ProblĂ©matique pourquoi la dĂ©claration des droits de la femme et de la citoyenne n’a pas eu autant d’impact que celle des hommes malgrĂ© son originalitĂ© ? !!I Quelle est la particularitĂ© de cette lettre ? À qui s’adresse Olympe de Gouge. !!II Quels sont les droits que veut revendiquer Olympe de Gouge pour la femme. !!!!III La femme ne parvient pas Ă  trouver sa place ni ses droits !!!!I Quelle est la particularitĂ© de cette lettre ? À qui s’adresse Olympe de Gouge. !!!!Olympe de gouge manie le verbe avec aisance, mais n’a pas eu accĂšs Ă  l’enseignement donc elle doit faire appel Ă  des secrĂ©taires. Elle a Ă©tĂ© pionniĂšre dans le champ de l’écrit politique, que ce soit par le théùtre ou dans la DĂ©claration des droits de la femme et de la citoyenne. La pĂ©riode rĂ©volutionnaire donne aux femmes l’occasion de s’exprimer publiquement et d’adresser leurs rĂ©flexions et leurs revendications aux assemblĂ©es. Dans son Ɠuvre politique, elle fait part de ses idĂ©es politiques progressistes et tĂ©moigne des Ă©vĂ©nements de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire. Elle utilise l’écrit pour faire part de ses propositions car les femmes Ă©taient interdites d’assemblĂ© nationale. Olympe de Gouges ne voulait pas seulement des droits pour la femme, mais elle voulait obtenir tous les droits et toutes les libertĂ©s. !!Le fait Ă©tait nouveau. Jusqu'alors une femme prĂ©sente dans les domaines de la sphĂšre publique, comme la politique, relevait de l’indĂ©cence ; prendre la parole, c’est rompre avec les traditions. Se mettre en lumiĂšre comme Ă  pus le faire Olympe de gouges revendiquer une posture d’égalitĂ© et revendiquer les mĂȘmes droits que ceux dont jouissaient les hommes. !! Collectif 29 pour la souverainetĂ© alimentaire dans les pays du Sud et en Europe * Agro-Ă©cologie, Climat, Justice fiscal Qu’est ce qu’on attend ? 1 Le Collectif 29 pour la SouverainetĂ© Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe interpelle les candidats aux Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives sur 3 urgences pour les citoyens et leur planĂšte l’agro-Ă©cologie, le climat et la justice fiscale. Avec de trĂšs nombreuses organisations paysannes et ONG Ă  travers le monde, le Collectif 29 pour la SouverainetĂ© Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe a pour objectif que la SouverainetĂ© Alimentaire devienne la pierre angulaire des politiques agricoles et alimentaires. L’agriculture de type industriel, et le libre Ă©change, trĂšs majoritairement promus par les dĂ©cideurs Ă©conomiques et politiques, se montrent incapables de rĂ©soudre le problĂšme de la faim dans les pays du sud. Elle y est trop souvent Ă  l’origine de violences, d’accaparements de terre, de violations des droits humains. En France et en Europe, malgrĂ© le soutien financier important de la PAC une grande majoritĂ© des paysans traversent une crise profonde et sont sans perspectives, dans un environnement Ă©conomique marquĂ© par un taux de pauvretĂ© et prĂ©caritĂ© sans prĂ©cĂ©dent. Un autre modĂšle est possible et souhaitable l’agro-Ă©cologie paysanne, seule solution pour nourrir le monde sans dĂ©grader la biodiversitĂ©, l’environnement et le climat. Les consĂ©quences dĂ©sastreuses du rĂ©chauffement climatique causĂ© pour l’essentiel par une activitĂ© humaine carbonĂ©e dĂ©bridĂ©e sont maintenant mieux connues du grand public grĂące Ă  la communication de la COP 21. Pourtant les mesures visant Ă  maintenir la hausse des tempĂ©ratures au-dessous de 2 degrĂ©s ne sont pas prises ou tardent Ă  se mettre en place. L’évasion fiscale et les dĂ©rives de l’optimisation fiscales sont l’avatar d’une sociĂ©tĂ© oĂč le graal pour un grand nombre est de devenir milliardaire. Nous y voyons le symptĂŽme d’une crise du vivre ensemble et il nous paraĂźt important de souligner la potentialitĂ© dĂ©vastatrice de telles pratiques. Le dĂ©veloppement de l’agro-Ă©cologie et la lutte contre le rĂ©chauffement climatique nĂ©cessitent, au Sud comme au Nord, la mise en place de politiques publiques incitatives donnant aux acteurs les moyens financiers pour gĂ©rer la transition. Une grande partie de ces moyens financiers peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e en rĂ©orientant les aides de la PAC et en donnant un coup d’arrĂȘt Ă  lĂ©vasion fiscale. 1 – Qu est-ce qu’on attend pour faire du dĂ©veloppement de l’agro-Ă©cologie paysanne une prioritĂ©, dans les pays du Sud, mais aussi en France et en Europe ? Le mouvement est Ă  peine entamĂ©, il faut accĂ©lĂ©rer la transition. Nos constats Le modĂšle agricole promu par la majoritĂ© des organisations agricoles et des politiques français et europĂ©ens est celui de l’agriculture industrielle, basĂ© essentiellement sur des critĂšres de compĂ©titivitĂ© et de rentabilitĂ©. La course Ă  la productivitĂ© conduit Ă  des systĂšmes de production trĂšs gourmands en Ă©nergie, en soja OGM importĂ©, en pesticides, en antibiotiques. Nos dirigeants Ă©conomiques et politiques veulent appliquer ce modĂšle Ă  la terre entiĂšre car c’est le seul, selon eux, capable de nourrir 9,5 milliards d’hommes en 2050. Et pourtant le bilan de l’agriculture industrielle, associĂ©e aux industries agroalimentaires, est dĂ©sastreux L’agriculture industrielle participe Ă  la dĂ©tĂ©rioration de l’emploi en France il n’y a plus que 800 000 actifs qui travaillent dans l’agriculture, soit environ 2,6 % des actifs totaux ; ils Ă©taient 25 % en 1950. Quand il y a 10 % de chĂŽmeurs, est-ce raisonnable de continuer Ă  rĂ©duire le nombre d’actifs agricoles ? Dans le monde, l’agriculture emploie plus de 1,3 milliard de personnes, soit prĂšs de 40% de la population active. Dans les pays les moins dĂ©veloppĂ©s 70 % des actifs sont des agriculteurs ; l’agriculture vivriĂšre nourrit les 2/3 de la population mondiale sans subventions et le plus souvent sans pesticides. Le dĂ©veloppement du modĂšle agricole agro-industriel dans ces pays entraĂźnerait un chĂŽmage massif et des migrations incontrĂŽlĂ©es vers les bidonvilles et l’Europe. Les coĂ»ts environnementaux et sanitaires sont de plus en plus Ă©levĂ©s. L’usage gĂ©nĂ©ralisĂ© des engrais chimiques et surtout des pesticides contribue Ă  la pollution des sols, de l’eau et de l’air, Ă  la dĂ©tĂ©rioration des sols et Ă  la baisse importante de la biodiversitĂ© entre 1970 et 2000, 40 % des espĂšces de vertĂ©brĂ©s ont disparu ! Les Ă©levages intensifs consomment la moitiĂ© des antibiotiques produits dans le monde et cela pose dĂ©jĂ  de gros problĂšmes d’antibiorĂ©sistance en mĂ©decine humaine. Des mesures lourdes ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires en Bretagne pour ramener les nitrates Ă  un niveau acceptable. Pour les pesticides et les antibiotiques, qui ont un impact beaucoup plus lourd sur la santĂ©, un changement de modĂšle s’impose voir annexe Environnement et santĂ©. Le faible coĂ»t des aliments payĂ© par les consommateurs est un leurre, il ne traduit pas le coĂ»t rĂ©el des aliments issus de l’agro-industrie c’est la collectivitĂ© qui finance la PAC, indemnise le chĂŽmage, paye les consĂ©quences environnementales et sanitaires. Ce modĂšle d’agriculture n’est pas durable. A l’avenir, il coĂ»tera beaucoup moins cher Ă  la collectivitĂ© de payer Ă  leur juste prix des aliments produits sans pesticides et sans antibiotiques que de financer un systĂšme de santĂ© de plus en plus impactĂ© par l’agro-industrie. L’objectif prioritaire de rendre notre agriculture compĂ©titive sur les marchĂ©s internationaux est insensĂ© seulement 7 % de la production agricole europĂ©enne sont exportĂ©s hors UE, tandis que nous importons la plus grande partie de nos protĂ©ines. Pourquoi vouloir alors s’aligner sur les moins disant » et exposer l’ensemble des agriculteurs europĂ©ens aux prix artificiels des marchĂ©s mondiaux ? Pourquoi mettre l’agriculture vivriĂšre du Sud en concurrence avec l’agriculture compĂ©titive et subventionnĂ©e de l’Europe ? Pourquoi nĂ©gocier des traitĂ©s de libre Ă©change TAFTA, CETA, APE
 qui ne feront qu’accentuer les travers de l’agro-industrie ? L’alimentation est un marqueur de classe les familles touchĂ©es par la pauvretĂ© n’ont pas accĂšs aux aliments de qualitĂ© et leur alimentation trĂšs souvent dĂ©sĂ©quilibrĂ©e s’accompagne d’une frĂ©quence plus Ă©levĂ©e de troubles de santĂ©. Promouvoir l’Agro-Ă©cologie paysanne, une agriculture citoyenne. En lieu et place de ce modĂšle d’agriculture-business dĂ©faillant et lourd de consĂ©quences sur les plans de l’environnement, de la santĂ©, de l’économie et de justes rapports entre les peuples, un autre modĂšle d’agriculture est possible l’agro-Ă©cologie paysanne. Le Journal Officiel de la RĂ©publique dĂ©finit l’agro-Ă©cologie comme un ensemble de pratiques agricoles privilĂ©giant les interactions biologiques et visant Ă  une utilisation optimale des possibilitĂ©s offertes par les agrosystĂšmes». DĂ©finition qui s’accompagne de la note suivante L’agro-Ă©cologie tend notamment Ă  combiner une production agricole compĂ©titive avec une exploitation raisonnĂ©e des ressources naturelles.» En 2014, la loi d’avenir agricole StĂ©phane Le Foll prĂ©cisait qu’il s’agit de rĂ©duire la consommation d’énergie, d’eau, d’engrais, de produits phytosanitaires et de mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires, en particulier les antibiotiques». Notre vision de l’agro-Ă©cologie paysanne est plus large, elle inclut une rĂ©flexion sur notre rapport Ă  la terre, Ă  la nourriture, Ă  la vie. L’agriculture n’est pas l’affaire exclusive des agriculteurs et des industries agroalimentaires. Tous les citoyens et les consommateurs sont concernĂ©s. Au-delĂ  de la production agricole proprement dite, il faut faire le lien entre l’agriculture, l’alimentation et les consommateurs-citoyens, entre tous les secteurs d’activitĂ© au niveau d’un territoire. Nous choisissons les structures familiales plutĂŽt que les trĂšs grandes fermes bio de l’Europe de l’Est, les circuits courts ou les entreprises de transformation locales plutĂŽt que les multinationales de l’agro-alimentaire. Ce type d’agriculture prend plusieurs visages, par dĂ©finition, puisque il s’adapte aux pays et territoires, aux savoir faire paysans et aux attentes des populations. C’est le sens de l’agro-Ă©cologie paysanne
et citoyenne. L’agro-Ă©cologie n’est pas le retour Ă  la bougie », c’est une agriculture savante » comme le dit Marc Dufumier, qui allie des savoir faire ancestraux et les connaissances scientifiques apportĂ©es par la Recherche agronomique ; il y a de grosses marges de progression devant nous. L’agro-Ă©cologie paysanne, c’est l’avenir, ici comme dans les pays du Sud elle est Ă©conome en Ă©nergies fossiles, en engrais azotĂ©s, en pesticides, en antibiotiques, ce qui est favorable au climat, Ă  la qualitĂ© des aliments, de l’air, de l’eau 
et Ă  la santĂ©. elle dĂ©gage une meilleure valeur ajoutĂ©e par unitĂ© produite et permettra de recrĂ©er de l’emploi en agriculture, de l’activitĂ© en milieu rural. elle a un effet favorable et indispensable sur la biodiversitĂ©. Elle remet du lien entre les paysans et les consommateurs, les citoyens c’est aussi le modĂšle qui convient le mieux aux pays en dĂ©veloppement qui disposent d’une main d’Ɠuvre nombreuse et de peu de moyens pour acheter des intrants et du gros matĂ©riel. Une part importante de la production y est Ă©coulĂ©e sur les marchĂ©s locaux, mais l’approvisionnement des villes devra ĂȘtre mieux organisĂ©. Nous demandons Ă  nos de donner la prioritĂ© au dĂ©veloppement de l’agro-Ă©cologie paysanne. Il faut assurer un revenu Ă  des agriculteurs plus nombreux pour services rendus Ă  la collectivitĂ© en produisant des aliments de qualitĂ© dans un environnement sain. Y consacrer des moyens importants dĂšs aujourd’hui entraĂźnera pour demain des Ă©conomies substantielles dans les dĂ©penses liĂ©es Ă  la santĂ© et Ă  l’emploi ; de rĂ©orienter les aides de la PAC remplacer les primes Ă  l’ha par des primes par actif, accentuer les mesures agro-environnementales et soutenir une part croissante de produits bio et locaux dans la restauration collective, en commençant par les enfants. Cette mesure crĂ©era un marchĂ© attractif pour les producteurs qui feront le choix de l’agro-Ă©cologie et contribuera Ă  donner aux familles pauvres l’accĂšs Ă  une nourriture de qualitĂ© ; de mettre fin aux nĂ©gociations de libre Ă©change. L’agro-Ă©cologie paysanne va de pair avec la souverainetĂ© alimentaire, en Europe comme dans les pays du Sud. Le libre Ă©change tue la souverainetĂ© alimentaire. La France et l’UE doivent privilĂ©gier le marchĂ© europĂ©en, relocaliser la productions de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales et s’abstenir de concurrencer les productions vivriĂšres du Sud. Signer le CETA ou le TAFTA c’est prendre la direction opposĂ©e Ă  l’agro-Ă©cologie paysanne. Imposer les APE Ă  l’Afrique c’est mettre les paysans africains en grosse difficultĂ© face Ă  notre agro-industrie subventionnĂ©e par la PAC et prendre le risque de dĂ©stabiliser les pays, provoquant des migrations massives vers l’Europe. 2 – Qu’est-ce qu’on attend pour accĂ©lĂ©rer la lutte contre le rĂ©chauffement climatique ? Le climat se rĂ©chauffe et les scientifiques ont tirĂ© le signal d’alarme. Le dĂ©sert avance et menace l’agriculture de subsistance en Afrique ; le manque d’eau touche aussi le sud de l’Europe. La montĂ©e des eaux et les tempĂȘtes menacent les cĂŽtes ; c’est dĂ©jĂ  une rĂ©alitĂ© au Bangladesh. 600millions de personnes supplĂ©mentaires pourraient souffrir de la faim d’ici Ă  2050. De 2011 Ă  2014 plus de 80 millions de rĂ©fugiĂ©s climatiques ont Ă©tĂ© recensĂ©s et l’ONU en prĂ©voit 250 millions en 2050. Lors de la COP21 la plupart des pays ont pris conscience des risques encourus par les dĂ©rĂšglements climatiques et se sont engagĂ©s Ă  mettre en Ɠuvre les moyens nĂ©cessaires pour limiter Ă  2 degrĂ©s l’accroissement des tempĂ©ratures. La France a rĂ©ussi »sa COP21 en fin 2015, mais depuis chacun reprend ses habitudes. L’État français doit ĂȘtre exemplaire et donner un signal de dĂ©part plus volontariste. La PPE programmation pluriannuelle de l’énergie pour 2023 manque d’ambition. La France doit aller plus vite et plus loin dans la transition Ă©nergĂ©tique et ne pas oublier que l’agriculture contribue Ă  hauteur de 20 % des gaz Ă  effet de serre ; le protoxyde d’azote N2O issu de l’agriculture intensive est 300 fois plus nocif que le CO2, et reprĂ©sente Ă  lui seul 12 % des gaz Ă  effet de serre produits par la France. Pour cette raison aussi un changement de mode de production agricole s’impose. Nous demandons Ă  nos de prendre rapidement des dispositions pour accĂ©lĂ©rer la lutte contre le rĂ©chauffement climatique d’inciter les citoyens et les entreprises Ă  rĂ©duire leur consommation d’énergie, notamment dans les habitations, les transports et les moyens de production ; d’investir dans la recherche sur la production et le stockage des Ă©nergies renouvelables ; d’accĂ©lĂ©rer la production d’énergies renouvelables dans la perspective de se passer complĂštement des Ă©nergies fossiles Ă  commencer par le charbon et des agrocarburants, et de sortir du nuclĂ©aire ; d’arrĂȘter la production et l’importation des agrocarburants industriels. Mettre fin immĂ©diatement aux accaparements de terre dans les pays du Sud, surtout quand l’objectif est de produire des agrocarburants industriels ; de refuser dĂ©finitivement les gaz de schistes ; de privilĂ©gier l’agro-Ă©cologie paysanne en rĂ©duisant la consommation d’énergie fossile et l’émission de N2O, en stockant davantage de carbone, le dĂ©veloppement de l’agro-Ă©cologie paysanne contribuera efficacement Ă  la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. Pour service rendu Ă  la collectivitĂ©, les agriculteurs devront recevoir une juste rĂ©munĂ©ration de leurs efforts. L’attention portĂ©e Ă  la terre comme potentiel puits de carbone » pour compenser les Ă©missions de GES risque de renforcer partout la compĂ©tition dans l’accĂšs Ă  la terre des entreprises voudraient ainsi acheter » le droit de ne rien changer Ă  leurs Ă©missions de GES. la France doit s’opposer Ă  toutes les fausses solutions » promues par les multinationales et Ă  toutes les formes d’accaparements de terre, surtout quand ils ont d’autres objectifs que de nourrir les populations. AprĂšs la COP21, la France doit poursuivre son engagement auprĂšs des pays qui voudraient se soustraire Ă  leurs obligations climatiques. 3 – Qu est-ce qu’on attend pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale, pour aller vers plus de justice fiscale ? Les inĂ©galitĂ©s ne cessent de s’accroĂźtre dans la majoritĂ© des pays du monde selon Oxfam, les 8 personnes les plus riches possĂšdent autant que la moitiĂ© la plus pauvre de la population mondiale. La France est le 3Ăšme pays de l’OCDE oĂč l’inĂ©galitĂ© a le plus augmentĂ© entre 2007 et 2013. Les grandes multinationales aspirent » leur richesse au dĂ©triment des populations et cherchent Ă  se soustraire Ă  l’impĂŽt en organisant l’optimisation et l’évasion fiscales via les paradis fiscaux et les accords de complaisance. L’opinion publique est excĂ©dĂ©e par les scandales d’évasion et de fraude fiscale concernant les grandes entreprises et les particuliers. En France, l’évasion fiscale coĂ»te entre 40 et 60 milliards d’euros par an Ă  L’État. En moyenne et en part du revenu national, les pertes de revenu liĂ©es Ă  l’évasion fiscale sont 30 % plus importantes dans les pays en dĂ©veloppement que dans les pays de l’OCDE. Dans un contexte de concurrence fiscale qui entraĂźne un nivellement fiscal par le bas au sein de l’UE, l’évolution du systĂšme fiscal français est marquĂ©e par une perte de progressivitĂ©, pourtant essentielle dans la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s l’impĂŽt sur le revenu dĂ©passait 12 % des prĂ©lĂšvements obligatoires en 1981 il n’en reprĂ©sente plus que 7,8 % ; Ă  l’inverse, 80 % des recettes fiscales françaises sont prĂ©levĂ©es selon le mĂȘme taux pour tous, Ă  l’image de la TVA, ce qui reprĂ©sente un effort financier plus important pour les mĂ©nages les moins aisĂ©s ; les crĂ©dits d’impĂŽts, qui reprĂ©sentent 83 milliards € en 2016, bĂ©nĂ©ficient davantage aux entreprises et aux foyers les plus aisĂ©s ; les taux d’imposition des sociĂ©tĂ©s ont passĂ© de 50 % en 1980 Ă  28 % en 2017 Par l’optimisation fiscale, les multinationales descendent bien au-dessous de ce taux. Au final, on observe une concentration des richesses entre les mains d’une minoritĂ© et il y a de moins en moins de redistribution des richesses Ă  l’ensemble de la sociĂ©tĂ©. La paix sociale et le mieux vivre ensemble, passent nĂ©cessairement par la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, par une plus grande justice fiscale. La France doit s’y investir davantage ; ce doit ĂȘtre une prioritĂ© pour l’UE et, au-delĂ , dans les instances internationales Nations Unies, OCDE
. La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale dĂ©gagera de nouvelles ressources pour dĂ©velopper l’agro-Ă©cologie, faire reculer la pauvretĂ©* et la faim, Ă©viter les catastrophes liĂ©es au dĂ©rĂšglement climatique. Nous demandons Ă  nos de combattre l’évasion fiscale, d’accroĂźtre la transparence en adoptant une dĂ©finition ambitieuse et contraignante des paradis fiscaux ; d’obliger les grandes multinationales françaises Ă  rendre publiques des informations relatives Ă  leurs activitĂ©s bĂ©nĂ©fices, chiffre d’affaires,nombre d’employĂ©s et aux impĂŽts qu’elles payent dans chacun des pays oĂč elles sont implantĂ©es, sans exception ; de soutenir activement et publiquement une harmonisation des assiettes fiscales en Europe les entreprises multinationales ne seraient plus en mesure de choisir les pays qui offrent les avantages fiscaux les plus favorables ; de rééquilibrer la balance entre les impĂŽts directs et indirects et privilĂ©gier les impĂŽts progressifs afin de transfĂ©rer la charge fiscale du travail et de la consommation vers la richesse, le capital et les revenus tirĂ©s de ces actifs. * La pauvretĂ© touche encore plus les femmes que les hommes. Et pourtant elles sont en premiĂšre ligne pour pallier aux dĂ©faillances de certains services publics ; ceux-ci sont essentiels pour satisfaire les droits et les besoins des femmes dans les domaines de l’éducation, la santĂ©, la mobilité  _________________________________________________________________________ 1 Qu’est-ce qu’on attend ? Est le titre du dernier film de Marie-Monique Robin, qui a aussi produit Le monde selon Monsanto et SacrĂ©e croissance. Ungersheim, petite ville d’Alsace de 2 200 habitants, s’est lancĂ©e dans la dĂ©marche de transition vers l’aprĂšs-pĂ©trole en dĂ©cidant de rĂ©duire son empreinte Ă©cologique. Pour la mettre en oeuvre, la municipalitĂ© a lancĂ© en 2009 un programme de dĂ©mocratie participative, baptisĂ© 21 actions pour le XXIe siĂšcle». 2 Viard A, Henault C, Rochette P, Kuikman P, Flenet F, Cellier P. Le protoxyde d’azote N2O, puissant gaz Ă  effet de serre Ă©mis par les sols agricoles mĂ©thodes d’inventaire et leviers de rĂ©duction. _________________________________________________________________________ Le Collectif 29 pour la SouverainetĂ© Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe est composĂ© de 10 associations la ConfĂ©dĂ©ration Paysanne, la Maison de l’Agriculture Bio, les CIVAM, Peuples Solidaires, CCFD-Terre Solidaire, le CMR, les Biocoop, Bro an Are, Attac 29. Annexe Environnement et SantĂ© Selon AndrĂ© Cicolella 1, 2 dĂ©cĂšs sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabĂšte
. En France, ces maladies progressent 4 Ă  5 fois plus vite que le changement dĂ©mographique. Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5. Entre les hommes nĂ©s en 1913 et ceux nĂ©s en 1953, la frĂ©quence des cancers de la prostate a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 12 ! Notre environnement moderne est en cause des milliers de molĂ©cules chimiques l’ont contaminĂ© mais aussi la malbouffe, la sĂ©dentaritĂ©. Les scientifiques pointent du doigt les perturbateurs endocriniens ; sur 250 pesticides testĂ©s par l’agence europĂ©enne, 110 sont des perturbateurs des hormones thyroĂŻdiennes. Les effets les plus nĂ©fastes se situent pendant la grossesse et l’enfance. Évolution en France du nombre de nouveaux cas pour les grandes maladies chroniques pĂ©riode 1990 – 2013 maladies reconnues en affections de longue durĂ©e Maladies cardio-vasculaires pĂ©riode 1990-2010 cancers diabĂšte affections psychiatriques Parkinson, Alzheimer
 progression de la population rĂ©gime gĂ©nĂ©ral pendant cette pĂ©riode + 124 % + 102 % + 240 % + 71 % + 27 % L’espĂ©rance de vie correspond Ă  l’age moyen des dĂ©cĂšs chaque annĂ©e ; elle progresse au rythme de 0,3 annĂ©e par an, sauf en 2015 oĂč elle a reculĂ© de – 0,3. Mais l’espĂ©rance de vie en bonne santĂ© ou sans incapacitĂ© pour les enfants qui naissent aujourd’hui aurait dĂ©jĂ  diminuĂ© de 10 ans ! Ce n’est qu’une prĂ©vision scientifique, pas encore statistiquement avĂ©rĂ©e, mais nĂ©anmoins dĂ©montrĂ©e. Ainsi, une femme peut aujourd’hui passer en moyenne 22 ans de sa vie avec des incapacitĂ©s contre 15 ans en 2004, en dĂ©pit de l’amĂ©lioration de la mĂ©decine moderne. Ce qui est certain, c’est que les coĂ»ts gĂ©nĂ©rĂ©s font imploser les systĂšmes de santĂ© en 2013 on a dĂ©pensĂ© 64 milliards de plus qu’en 1994 environ 1000 € par habitant pour les maladies chroniques. Selon l’Institut de veille sanitaire, 50 % des antibiotiques produits dans le monde sont destinĂ©s aux animaux, pour les soigner ou favoriser leur croissance environ 60 % en France. La plupart de ces antibiotiques sont apportĂ©s Ă  titre prĂ©ventif dans l’alimentation ou l’eau. On observe de plus en plus de cas d’antibiorĂ©sistance dans les Ă©levages, comme en mĂ©decine humaine. Les bactĂ©ries rĂ©sistantes dans les Ă©levages peuvent se retrouver dans l’environnement et l’alimentation. Selon l’ANSM, la rĂ©sistance des bactĂ©ries aux effets des antibiotiques est Ă  l’origine de dĂ©cĂšs par an dans l’Hexagone et ce phĂ©nomĂšne est en progression. Pour l’Agence SantĂ© publique France, la pollution de l’air est responsable de 48000 dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s par an. L’Agence europĂ©enne de l’Environnement chiffre aussi Ă  430000 dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s par an pour l’Europe. En cause, les particules fines issues de la combustion des Ă©nergies fossiles et les pesticides. Une proportion importante des pesticides se retrouvent dans l’air au moment de l’épandage ou s’évaporent dans les jours qui suivent. L’association Air Breizh estime qu’en Bretagne environ 60 % de particules fines PM10 et 30 % des PM2,5 sont issues de l’agriculture. Selon le Commissariat gĂ©nĂ©ral au dĂ©veloppement durable, les coĂ»ts sanitaires de la pollution de l’air seraient compris entre 20 et 30 milliards pour la France. Un rapport du SĂ©nat en 2015 intitulĂ© Pollution de l’air, le coĂ»t de l’inaction » estimait ce coĂ»t Ă  100 milliards ! La part exacte de l’agriculture et de l’agro-alimentaire dans la dĂ©gradation de la santĂ© est difficile Ă  estimer, mais on ne peut plus ignorer l’impact sur la santĂ© des pesticides prĂ©sents dans les aliments, l’eau ou l’air, ni les problĂšmes d’antibiorĂ©sistance. 1 AndrĂ© Cicolella nĂ© en 1946 est un chimiste, toxicologue et chercheur français en santĂ© environnementale, spĂ©cialiste de l’évaluation des risques sanitaires. Il est conseiller scientifique Ă  l’Ineris et enseignant Ă  Sciences Po. Il est prĂ©sident du RĂ©seau SantĂ© Environnement. AndrĂ© Cicolella a Ă©crit Toxique PlanĂšte Le scandale invisible des maladies chroniques ». Il est Ă  l’origine de l’interdiction du bisphĂ©nol A dans les biberons, du perchlorĂ©thylĂšne dans les pressings, etc.

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